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Garder confiance








CE QUE TU VOUDRAS
(Cardinal Newman)
 
Fais de moi, Seigneur, ce que tu voudras.
Je ne marchande pas, je ne mets pas  de conditions.
Je serai ce que tu voudras.
Je ne cherche pas à savoir où tu me conduis.
Je ne dis pas que je te suivrai où tu iras, car je suis faible.
Mais je me donne pour que tu me mènes où tu voudras.
  
VERS LA CONFIANCE
(Frère Roger, Taizé)
 
Esprit Saint, tu souffles en nous une brise légère, fraîcheur de l’âme,
Et tu nous donnes de reprendre à tout moment la marche
De l’inquiétude vers la confiance, de l’ombre vers la clarté.
Dans le silence de nos nuits comme de nos jours,
Tu fais croître en nous une vie intérieure,
Au point d’avancer de découverte en découverte.
 
LA  PAIX  DE  DIEU
(Pasteur A. Nouis)
 
La paix de Dieu est un souffle ténu qui se pose sur ton cœur
Et qui apaise tes peurs.
La paix de Dieu est un murmure qui rafraîchit ta foi,
Qui te relève et qui t’envoie.
Que la paix de Dieu soit avec toi,
Pour aujourd’hui et pour toujours.
  
SEIGNEUR, OU ETAIS-TU ?
(Anonyme)
 Comme je marchais sur la plage au soir de ma vie,
Je me suis retournée et j’ai vu sur le sable l’empreinte de mes pas.
Chaque pas était un jour de ma vie et ils étaient tous là,
Aussi loin que pouvait remonter mon regard,
Je les ai tous comptés et reconnus…
Du plus loin que j’ai vu, à côté de mes traces, s’imprégnait une trace jumelle.
C’étaient les pas de Dieu qui marchait côte à côte,
Comme il l’avait promis tout au long de ma vie.
 
Et comme je regardais ce long ruban de nos traces parallèles,
Il me sembla voir qu’à certains endroits il se rétrécissait
Et que seule une empreinte se lisait sur le sable.
C’était l’empreinte des jours les plus noirs, jours de larmes et de deuil
Lorsqu’on se sent souvent très seul et abandonné.
Seigneur, où étais-tu lorsque j’ai tant pleuré ?
Pourquoi ne marchais-tu pas à mes côtés ?
Et le Seigneur m’a répondu : « mon enfant bien-aimé, l’unique trace
Que tu vois est la mienne, car, à ces moments là,
Moi je te portais dans mes bras. »
 
 
JE CROIS
(Liturgie de l’Eglise Réformée)
 
Je crois en Dieu. Je crois notre histoire habitée, soulevée, fécondée
Par le seigneur vivant. Je crois, dans le bruissement du monde, entendre
Les coups qu’Il frappe à la porte, discerner les pas silencieux de Celui qui vient.
C’est pourquoi, au chevet des malades et des agonisants, je prie.
Avec tous les opprimés et les torturés, je crie.
Avec tous les passionnés, je cherche, avec les lutteurs, je milite.
Car il vient, celui-là qui rompt tous les destins et ouvre les chemins,
Qui désarme toutes les résignations et suscite les responsabilités,
Et dont le projet fait pâlir tous les programmes.
J’attends le Vivant, dont la résurrection a pour nom espérance.
 
 VIENNE TON REGNE
(A.  Sève)
 
Seigneur, nous sommes fatigués, énervés, soucieux.
Apaise-nous, redonne-nous cette confiance en toi
Que chantent si bien les psaumes :
« Avec toi, Seigneur, on peut franchir tous les murs ! »
Demain matin, si tu es avec nous, il n’y aura pas de murs.
 
Nous n’avons pas assez aimé nos frères aujourd’hui.
Mets dans notre cœur le pardon et la volonté de progresser en amour.
Nous n’avons pas assez bien parlé de toi par nos mots,
Nos manières de faire, notre espérance.
Pardon, si quelqu’un a pu penser en nous voyant :
« Etre chrétien, qu’est-ce que ça change ? »
 
Nous te disons : « Vienne ton règne »
Pour nous endormir ce soir et nous réveiller demain
Dans un désir encore plus fort
Que tu sois connu et aimé.
 
 
TU SERAS MON GUIDE
(L.Lécuru)
 
J’ai dit au Seigneur : tu es mon Dieu ! Je ne veux aucun autre bonheur que toi.
Seigneur, de toi dépend ma vie. Fais-moi entendre ton appel.
Mieux vaut un seul jour à faire ta volonté, que dix mille loin de toi.
La seule chose que je désire c’est d’habiter ta maison tous les jours de ma vie.
Je tends les mains vers toi, Seigneur ! Fais que je sache la route à suivre,
Car vers toi j’élève mon âme. Enseigne-moi à faire tes volontés,
Car tu es mon Dieu et moi, je suis ton serviteur.
 
J’écoute. Que me répondra le Seigneur ?
Je t’instruirai, je te ferai connaître la route à suivre, mes yeux posés sur toi,
Je serai ton guide.
Béni sois-tu, mon Dieu qui instruis mon cœur de ta parole.
 
COMME UNE SOURCE
(Frère Henri-René)
 
Seigneur, je ne sais pas te prier, sans cesse mon corps s’agite
Et mes pensées se dispersent comme un troupeau indocile.
Tout mon être te fuit. Je n’ai que mon vide à t’offrir.
Pourtant, gauche, incertain et lourd, je suis là et je te contemple.
 
Et toi, tu viens vers moi, toi, le Très-Haut, le Très-Saint, le Tout-Puissant !
Tu te penches sur moi, tu m’attends et tu m’accueilles !
Tu es en moi comme une source qui sourd au creux d’un vallon.
Tranquille et sereine, elle l’emplit de son murmure,
Elle répand sa fraîcheur et met dans mon cœur un chant de joie.
 
Ne m’abandonne pas, Seigneur.
Sans toi, je ne suis rien, je retourne à mon néant.
Reste en moi comme cette source. Son eau illumine mon opacité,
Et vivifie la glaise dont tu m’as tiré.
Fontaine inutile devenue source à mon tour,
Je pourrai alors transmettre aux autres ce que j’ai reçu de toi.
 
 
CHANTE, MON AME
(J. Lebreton)
 
Je lui ai donné toute ma tristesse, il m’a donné toute sa joie.
Je lui ai donné tout mon tourment, il m’a donné toute sa paix.
Je lui ai donné toute ma douleur, il m’a donné tout son bonheur.
Je lui ai donné toute mon angoisse, il m’a donné toute sa sérénité.
Je lui ai donné tout mon orgueil, il m’a donné toute son humilité.
Chante mon âme toute ta joie.
Et tout comme à Cana, il y a eu trop de vin….
Et comme à la multiplication trop de pains….
Et tout comme à Tibériade trop de poissons….
Dieu, quand il donne, donne toujours trop de tout.

POURQUOI CE SILENCE
(St Ignace)
 
Pourquoi, Seigneur, ce voile et ce silence ?
Pourquoi te caches-tu à nos yeux ? Pourquoi nous laisse-tu dans le noir,
Dans les peurs et dans les doutes, dans la solitude et le désarroi ?
 
Conduis-moi dans ton sillage. Révèle-moi ton éclat, la splendeur de ta présence, les rayons de ton amour !
Que ta gloire m’illumine. Qu’elle dissolve mes brumes.
Et que je chante sans fin ta grandeur et ta beauté !
 
 
SI TU ….
(Ambroise de Milan)
 
Si tu brûles de fièvre, il est la source qui rafraîchit ;
Si tu es oppressé par tes fautes, il est la délivrance ;
Si tu as besoin d’aide, il est la force ;
Si tu as peur de la mort, il est la vie ;
Si tu désires le ciel, il est la voie ;
Si tu fuis les ténèbres, il est la lumière ;
Si tu as besoin de nourriture, il est l’aliment.

LAISSE-MOI  CRIER
(A.  de Palmaert)
 
Oh ! Mon Dieu, laisse-moi crier
Même si je pense que tu ne m’entends pas.
Toi qui me sembles si lointain,
Et moi qui crois que tu restes insensible
Aux cris de tes enfants.
Laisse-moi crier même si je crois
Que tu ne m’écoutes plus.
Toi qui t’es lassé, peut-être, des bruits du monde,
Et moi qui ne sais pas que tu es si proche.
Laisse-moi crier, mon Dieu,
Mais, par ta grâce, transforme
Ma plainte en cri d’espérance,
Ma douleur en attente
Et ma fureur en prière.
 
 
ME  VOICI
(Michel Quoist)
 
J’accepte de ne rien sentir, Seigneur,
De ne rien voir, de ne rein entendre,
Vide de toute idée, de toute image,
Dans la nuit.
 
Me voici simplement pour te rencontrer sans obstacle,
Dans le silence de la foi, devant toi, Seigneur !
 
  
QUE  VAIS-JE  T’OFFRIR ?
(Prière malgache)
 
Seigneur, que vais-je t’offrir pour te remercier
De toutes les merveilles que tu as faites ?
Offre-moi tes mains vides ?
Je les remplirai en surabondance de biens.
Seigneur, que vais-je t’offrir pour te remercier
De tout ce que tu as semé ?
Offre-moi ta lassitude.
Je la changerai en force inégalable.
 
Seigneur, que vais-je t’offrir pour te remercier
De la force que tu m’as donnée ?
Offre-moi tes ignorances.
Je les changerai en sagesse sans pareille.
Seigneur, que vais-je t’offrir pour te remercier
De la sagesse que tu m’as léguée ?
Offre-moi tes souffrances.
Je les changerai en salut pour les autres.
Seigneur, que vais-je t’offrir pour te remercier du salut que tu nous as offert ?
Offre-moi tes péchés.
Je les changerai en amour qui ne s’éteint pas.
 
Oui, Seigneur, je t’offre tout cela, en toute confiance.
Sois remercié, sois béni, sois loué !
  
 

TOI  LE  RESSUSCITE
(Frère Roger)
 
 Toi le ressuscité, tu nous prends avec notre cœur tel qu’il est.
Pourquoi attendrions-nous que notre cœur soit changé pour aller à toi ?
Toi, tu le transfigures.
Avec nos propres épines, tu allumes un feu.
Et dans nos meurtrissures elles-mêmes,
Tu fais croître une fleur de désert, une fleur d’allégresse.
 
 
SOUVENEZ – VOUS
 
Souvenez-vous, ô très miséricordieuse Vierge Marie,
Qu’on n’a jamais entendu dire
 Qu’aucun de ceux qui ont eu recours à votre protection,
Imploré votre assistance, réclamé votre secours,
Ait été abandonné.
Animé d’une pareille confiance, ô vierge des vierges, ô ma mère,
Je cours vers vous et gémissant sous le poids de mes péchés,
Je me prosterne à vos pieds.
O mère du Verbe, ne dédaignez pas mes prières, mais accueillez les
Favorablement et daignez les exaucer.
Amen.
  
SAGESSE POUR ESPERER
(St Augustin)
 
Sa Parole est une lampe pour tes pas.
Espère, persévère,
Jusqu’à ce que soit passée la nuit….
Jusqu’à ce que soufflent les brises du jour
Et que soient dissipées le sombres.
Espère dans le Seigneur.
 
 

 
Merci d’être là
(Père Provencher, omi)
 
Quand la vie est une corvée, quand nos nuits sont remplies de cauchemars,
Merci d’être là, Seigneur, et d’être présent en nous.
Quand la maladie nous atteint, quand l’épreuve est lourde à porter,
Merci d’être là, Seigneur, et de nous tendre la main.
Quand nous sommes sans espérance, quand tout est noir à l’horizon,
Merci d’être là, Seigneur, et de nous apporter ta lumière.
Quand nous sommes seuls et oubliés,
Quand nous avons peur d’aimer et d’être aimés,
Merci d’être là, Seigneur, et de nous offrir ton amour.
 
  
ME VOICI DEVANT TOI
(Jules Beaulac)
  
Seigneur, me voici devant toi à la fin de cette journée.
Ce que j’ai fait de bon, prends-le et donne –lui vie.
Quant à ce que j’ai fait de mal, fais couler sur lui ta miséricorde.
Sur mes frères et mes sœurs à qui j’ai fait de la peine
Dépose le grand manteau de ta tendresse.
Sur les personnes que j’ai jugées, étends l’ombre de ta paix.
A ceux qui m’ont donné leur sourire, prodigue la douceur de ton Esprit.
Que ton amour soit avec nous tous en cette nuit que tu nous donnes.
Qu’au cœur de notre sommeil, ta lumière nous illumine. Amen.
 
 
CE SOIR, MON DIEU
(Henriette Charasson)
 
Ce soir, mon Dieu, mon cœur est lourd et découragé.
L’âge que j’ai, la fatigue, la maladie,…….
Le silence et la solitude qui pèsent si lourdement…..
Ces difficultés, ces attentes……
Mes doutes, mes oublis….
L’angoisse des années à venir….
Mon Dieu, je vous l’offre puisque je n’ai que cela ce soir à vous offrir.
 
  
J’AI CONFIANCE EN TOI
(Jeanine)
 
J’ai peur en ce jour de ce qui peut arriver,
Mais je sais que tu es là près de moi ;
Alors je remets tous mes soucis entre tes mains.
 
Pardonne mes péchés
Ne me garde pas éloigné de toi
Car même si je ne sais pas toujours te le montrer
Je t’aime.
Mon cœur a besoin de toi
Je dépose mon cœur dans le tien
Il a besoin de ton amour.
 
CONFIANCE
 
Seigneur, tu es miséricorde.
Quand viendra la nuit, il se peut que j’en doute
Quand viendra le doute, il se peut que j’en souffre
Quand viendra la souffrance, il se peut que je faiblisse
Tu seras là, Seigneur, au pli de ce mal.
Me croyant seul, je te saurai là
Là, si je le veux, j’entendrai ta voix
Comment ? je ne le sais pas encore
Mais de ton eau, j’aurai alors soif.
 

   
REFUGE
 
Seigneur, notre condition humaine est parfois lourde à porter,
Faite de toutes nos craintes et de toutes nos nuits.
Tu ne peux pas alléger nos souffrances en ce monde
Mais tu peux empêcher que nous sombrions dans la détresse
Ou le désespoir.
Parce que tu es sans cesse près de nous, avec nous,
Ton amour tout –puissant est notre refuge et notre consolation.
 

DIEU EN TOUS ET EN TOUT
(Marguerite Barankitsé)
 
Dieu, tu es Dieu ! Je te laisse être Dieu dans mon cœur.
Je te dis : viens, vois, c’est ta place.
 
Dieu, tu es Dieu ! Sois Dieu dans le cœur de mes enfants.
Sois Dieu dans ce monde, toi seul peux faire des merveilles.
 
Dieu, tu es Dieu ! Sois Dieu dans le cœur de chaque homme.
Sois Dieu dans chaque créature, dans chaque arbre, dans chaque nuage.
 
Dieu, tu es Dieu ! Sois Dieu dans chaque action,
Afin que ta gloire rayonne sur la terre.
 
 
  
J’AI TOUT REMIS ENTRE TES MAINS….
(Marie Henrioud)
 
J’ai tout remis entre tes mains, ce qui m’accable et qui me peine,
Ce qui m’angoisse et qui me gêne, et le souci du lendemain.
J’ai tout remis entre tes mains.
 
J’ai tout remis entre tes mains, le lourd fardeau traîné naguère,
Ce que je pleure, ce que j’espère, et le pourquoi de mon destin.
J’ai tout remis entre tes mains.
 
J’ai tout remis entre tes mains, que ce soit la joie et la tristesse,
La pauvreté ou la richesse et tout ce qu’à ce jour j’ai craint.
J’ai tout remis entre tes mains.
 
J’ai tout remis entre tes mains, que ce soit la mort ou la vie,
La santé ou la maladie, le commencement ou la fin.
J’ai tout remis entre tes mains.
 
 
 
PRIERE  DE L’EGLISE REFORMEE
 
Seigneur, tu m’as toujours donné la paix du lendemain
Et bien qu’angoissé aujourd’hui, je crois.
 
Seigneur, tu m’as toujours tracé la route du lendemain
Et bien qu’elle soit cachée aujourd’hui, je crois.
 
Seigneur, tu m’as toujours éclairé mes ténèbres
Et bien que sans lumière aujourd’hui, je crois.
 
Seigneur, tu m’as toujours parlé quand l’heure était propice
Et malgré ton silence aujourd’hui, je crois.
  
COMME UNE LUMIERE
(Robert Riber)
 
Seigneur, tu viens un peu comme la lumière ?
Cette lumière discrète et têtue qui,
Au plus fort de l’hiver, vient grignoter la nuit.
On ne dirait pas, mais chaque jour qui passe,
C’est un peu de nuit en moins.
Bien sûr, il n’y a pas d’excès, pas d’illuminations
Pas de feux d’artifice.
Mais l’obscurité s’en va chaque jour un peu plus.
Seigneur, si tu venais éclairer ma nuit.
Comme ça, tout doucement, discrètement.
Sûrement qu’au bout de la lutte,
C’est toi qui gagnerais et moi aussi, avec toi.
Seigneur, viens, comme la lumière, illuminer ma vie.
 
TA PAROLE GUERIT
(Manuel Caré)
 
Ta parole guérit, elle touche au plus sensible de la souffrance.
Elle apaise ce qui s’agite, rend limpide ce qui se trouble.
Il suffit seulement de ton humble bienveillance pour que fleurisse la confiance.
Bousculés par la vie et les fragilités de l’âge,
Tu sais que notre cœur d’enfant a besoin de toi.
 
VENIR A LA LUMIERE
(Frère Roger)
 
Le plus important pour toi est de découvrir que Dieu t’aime.
Là est la source. Et son amour est présence et pardon.
Il t’aime même si tu penses ne pas l’aimer.
Et viendra un jour où tu lui diras : je t’aime, peut-être pas comme je voudrai, mais je t’aime….
Par son Esprit Saint, le ressuscité traverse pour le transfigurer
Même le plus déconcertant en toi.
Les pessimismes que tu portes sur toi-même se dissolvent.
Fais la chasse aux impressions sombres
Que peut secréter l’imagination.
 
LA NUIT N’EST JAMAIS COMPLETE
(Paul Eluard)
 
La nuit n’est jamais complète
Il y a toujours puisque je le dis, puisque je l’affirme
Au bout du chagrin, une fenêtre ouverte, une fenêtre éclairée
Il y a toujours un rêve qui veille
Désir à combler, faim à satisfaire
Un cœur généreux, une main tendue, une main ouverte
Des yeux attentifs, une vie,
La vie à se partager.
 
 
LA PRIERE DE LA  SOUCHE
(Un moine bénédictin)
 
Seigneur, je t’offre la prière de la souche.
Taillée, émondée, rabotée, cognée, la souche est là,
Au bord du chemin.
Elle n’est ni propre, ni agréable, ni régulière
Mais elle est belle.
Belle de densité, belle de lourdeur et de fidélité.
Elle témoigne simplement par ce qu’elle est :
Enracinée dans le sol, collée encore à la glaise.
Tout en elle est tension vers le ciel.
Rien pourtant ne germe, mais tout est possible,
Car elle est le soubassement de la vie.
Seigneur, je t’offre la prière de la souche.
Je rêvais d’être la branche ou la fleur !
Tu as voulu que je sois la souche pesante et ignorée,
Témoignage muet de la vie qui vient.
J’accepte de n’être que pesant et lourd devant toi
Mais n’existant que par toi,
Pour la vie que tu mets en moi
Et qui sourd sans que je le sache.
Avec reconnaissance dans la joie, la paix et l’amour,
Tendu vers toi, Seigneur,
Je t’offre la prière de la souche.
 
  
SEIGNEUR, TU AS CONNU LA SOUFFRANCE
(Frère Roger)
 
Seigneur, tu as connu la souffrance et une mort scandaleuse sur la croix.
Tu viens nous rejoindre aujourd’hui
Dans nos propres souffrances physiques et psychologiques.
Par ta résurrection, tu nous montres
Que la vie peut renaître au cœur de nos blessures.
Ce chemin est semé d’embûches et d’échecs.
Loin de nous décourager, nous confions nos fragilités à l’Esprit Saint.
Qu’il nous aide à reprendre la route et à aller vers un avenir de paix
Vers un avenir qui rejoigne ta paix. Amen
 
PELERINS D’EMMAUS
(Abbé Pierre)
 
Seigneur Jésus, souviens-toi de cette petite maison, là-bas à Emmaüs,
Et du bout du chemin qui y conduit quand on vient de la grande route.
Souviens-toi de ceux qu’un soir, tu abordas là-bas, souviens-toi de leurs cœurs abattus
Souviens-toi de tes paroles qui les brûlèrent, souviens-toi du feu dans l’âtre
Auprès duquel vous vous êtes assis et d’où ils se relèvent transformés
Et d’où ils partirent vers les prouesses d’amour.
 
Regarde-nous, vois, nous sommes tous pèlerins d’Emmaüs,
Nous sommes tous des hommes qui peinons dans l’obscurité du soir
Las de doutes après les journées méchantes.
Nous sommes tous des cœurs lâches, nous aussi. Viens sur notre chemin
Brûle-nous le cœur à nous aussi. Entre avec nous t’asseoir à notre feu
Et qu’exultant de joie triomphale, à notre tour, nous nous relevions pour bondir,
Révéler la joie à tout homme au monde en l’Amour,
A jamais jusqu’à notre dernier souffle.
 
PRIER AVEC LE DIEU DE TENDRESSE
(Christine Florence)
 
Tu es là, Seigneur, et tu chemines à nos côtés.
Nous n’en avons pas vraiment conscience et parfois même nous doutons
Nous oublions par quels chemins d’amour et de tendresse tu nous as conduits
La confiance que tu nous as faite.
Mais toi, tu ne nous abandonnes pas.
Comme un père plein de tendresse, un Dieu aux « entrailles frémissantes »
Qui se laisse bouleverser par ses enfants,
Tu nous redis chaque jour que tu nous aimes ;
Et tu nous appelles sans cesse, par-delà nos errances, à entrer dans le pardon promis.
Tu es là, Seigneur, et nous voici.
  
TU ME CONDUIS
(Edith Stein)
Laisse-moi, Seigneur, marcher sans voir sur les chemins qui sont les tiens.
Je ne veux pas savoir où tu me conduis.
Ne suis-je pas ton enfant ?
Tu es le Père de la Sagesse et aussi mon Père.
Même si tu me conduis à travers la nuit,
Tu me conduis vers toi.
 
LA CHANSON DE L’EVANGILE
(Gabriel Ringlet)
Peut-être est-ce cela le fond du fond de la chanson de l’Evangile :
Jésus vient « tout près » dire à chacune, à chacun,
Que la musique de sa voix est particulière.
Dieu a besoin de votre chanson
Même si vous êtes en ce moment sur un lit d’hôpital,
Même si la tendresse a déserté votre maison,
Même si votre chanson est désespérée parce que l’avenir vous paraît compromis……
Dieu a besoin de votre chanson
Soyez sans crainte, vous valez bien plus que tous les moineaux du monde !
Même vos cheveux sont tous comptés, même si vous êtes chauves…..
Dieu vous prend sur les genoux et vous caresse la tête :
« Une femme, dit-il, peut-elle oublier le petit qu’elle nourrit ?
quand bien même il lui arriverait de l’oublier, moi, jamais je ne t’oublierai.
Vois donc, je t’ai gravé sur les paumes de mes mains…. » (Isaïe 49, 15-16)
 

Psaumes


AVEC LE PSAUME 26(27)
 
Le Seigneur est ma lumière et mon salut, de qui aurais-je crainte ?
Le Seigneur est le rempart de ma vie, devant qui tremblerais-je ?
 
J’ai demandé une chose au Seigneur, la seule que je cherche :
Habiter la maison du Seigneur tous les jours de ma vie.
 
Ecoute, Seigneur, je t’appelle ! Pitié ! Réponds-moi !
C’est ta face, Seigneur, que je cherche : ne me cache pas ta face.
 
Mais j’en suis sûr, je verrai les bontés du Seigneur sur la terre des vivants.
Espère le Seigneur, sois fort et prends courage ; espère le Seigneur.
 
 
AVEC LE PSAUME 68(69)
 
Me voici humilié, meurtri ; que ton salut, Dieu, me redresse ;
Et je louerai le nom de Dieu par un cantique,
Je vais le magnifier, lui rendre grâce.
 
Les pauvres l’ont vu, ils sont en fête : Vie et joie à vous qui cherchez Dieu !
Car le Seigneur écoute les humbles, il n’oublie pas les siens emprisonnés.
 
 
AVEC LE PSAUME 130(131)
 
Seigneur, je n’ai pas le cœur fier ni le regard ambitieux ;
Je ne poursuis ni grands desseins, ni merveilles qui me dépassent.
 
Non, mais je tiens mon âme égale et silencieuse ;
Mon âme est en moi, comme un enfant, comme un petit enfant contre sa mère.
 
Attends le Seigneur, Israël, maintenant et à jamais.


AVEC LE PSAUME 129 (130)
 
Des profondeurs, je crie vers toi, Seigneur, écoute mon appel !
Que ton oreille se fasse attentive au cri de ma prière.
 
Si tu retiens les fautes, Seigneur, qui subsistera ?
Mais près de toi se trouve le pardon pour que l’homme te craigne.
 
J’espère le Seigneur de toute mon âme, je l’espère et j’attends sa parole.
Mon âme attend le Seigneur, plus qu’un veilleur ne guette l’aurore.
 
Oui, près du Seigneur est l’amour, près de lui abonde le rachat.


AVEC LE PSAUME 138(139)
 
Tu me scrutes, Seigneur, et tu sais !
Tu sais quand je m’assois, quand je me lève ;
De très loin, tu pénètres mes pensées, tu me devances et me poursuis.
 
Que je marche ou me repose, tu le vois,
Tous mes chemins te sont familiers.
Avant qu’un mot ne parvienne à mes lèvres, déjà, Seigneur, tu le sais.
 
Ou donc aller loin de ton souffle ? où m’enfuir loin de ta face ?
Je gravis les cieux, tu es là ; je descends chez les morts, te voici.
 
Je prends les ailes de l’aurore et me pose au-delà des mers :
Même là, ta main me conduit, ta main droite me saisit.
 
AVEC LE PSAUME 33(34)
 
Je bénirai le Seigneur en tout temps, sa louange sans cesse à mes lèvres.
Je me glorifierai dans le Seigneur : que les pauvres m’entendent et soient en fête
 
Le Seigneur regarde les justes, il écoute, attentif à leurs cris.
Le Seigneur affronte les méchants pour effacer de la terre leur mémoire.
 
Le Seigneur entend ceux qui l’appellent : de toutes leurs angoisses, il les délivre.
Il est proche du cœur brisé, il sauve l’esprit abattu.
 
AVEC LE PSAUME 15(16)
 
Seigneur, mon partage et ma coupe : de toi dépend mon sort.
Je garde le Seigneur devant moi sans relâche,
Il est à ma droite, je suis inébranlable.
 
Mon cœur exulte, mon âme est en fête, ma chair elle-même repose en confiance.
Tu ne peux m’abandonner à la mort ni laisser ton ami voir la corruption.
 
Mon Dieu, j’ai fait de toi mon refuge. Tu m’apprends le chemin de la vie :
Devant ta face, d débordement de joie ! A ta droite, éternité de délices !


AVEC LE PSAUME 24(25)
 
Seigneur, enseigne-moi tes voies, fais-moi connaître ta route.
Dirige-moi par ta vérité, enseigne-moi, car tu es le Dieu qui me sauve.
 
Il est droit, il est bon le Seigneur, lui qui montre aux pécheurs le chemin.
Sa justice dirige les humbles, il enseigne aux humbles son chemin.
 
Les voies du Seigneur sont amour et vérité
Pour qui veille à son alliance et à ses lois.
Le secret du Seigneur est pour ceux qui le craignent ;
A ceux-là, il fait connaître son alliance.
 
AVEC LE PSAUME 22 (23)
 
Le Seigneur est mon berger, je ne manque de rien.
Sur des prés d’herbe fraîche, il me fait reposer.
 
Il me mène vers les eaux tranquilles et me fait revivre ;
Il me conduit par le juste chemin pour l’honneur de son nom.
 
Si je traverse les ravins de la mort, je ne crains aucun mal,
Car tu es avec moi : ton bâton me guide et me rassure.
 
Grâce et bonheur m’accompagnent tous les jours de ma vie ;
J’habiterai la maison du Seigneur pour la durée de mes jours.
 
AVEC LE PSAUME 70 (71)
 
En toi, Seigneur, j’ai mon refuge : garde-moi d’être humilié pour toujours.
Dans ta justice, défends-moi, libère-moi, tends l’oreille vers moi, sauve-moi.
 
Sois le rocher qui m’accueille, toujours accessible ; tu as résolu de me sauver :
Ma forteresse et mon roc, c’est toi !
 
Seigneur mon Dieu, tu es mon espérance, toi, mon soutien dès avant ma naissance. Tu m’as choisi dès le ventre de ma mère :
 Tu seras ma louange toujours !

AVEC LE PSAUME 30
 
Sois le rocher qui m’abrite, la maison fortifiée qui me sauve.
Pour l’honneur de ton nom, tu me guides et me conduis.
 
En tes mains, je remets mon esprit : tu me rachètes, Seigneur, Dieu de vérité.
Ton amour me fait danser de joie : devant moi tu as ouvert un passage.
 
Sur ton serviteur, que s’illumine ta face, sauve-moi par ton amour.
Tu combles, à la face du monde, ceux qui ont en toi ton refuge.
 
 
AVEC LE PSAUME 39 (40)
 
D’un grand espoir, j’espérais le Seigneur ; il s’est penché vers moi.
Heureux est l’homme qui met sa foi dans le Seigneur.
 
Tu ne voulais ni offrande, ni sacrifice, tu as ouvert mes oreilles.
Tu ne demandais ni holocauste, ni victime, alors j’ai dit : « Voici, je viens ».
 
Dans le Livre est écrit pour moi ce que tu veux que je fasse.
Mon Dieu, voilà ce que j’aime : ta loi me tient aux entrailles.
 
J’annonce la justice dans la grande assemblée, vois je ne retiens pas mes lèvres.
Seigneur tu le sais.
 
 
AVEC LE PSAUME 18 (19)
 
La loi du Seigneur est parfaite, qui redonne vie.
La charte du seigneur est sûre qui rend sage les impies.
 
Les préceptes du Seigneur sont droits, ils réjouissent le cœur.
Le commandement du Seigneur est limpide, il clarifie le regard.
 
La crainte qu’il inspire est pure, elle est là pour toujours.
Les décisions du Seigneur sont justes et vraiment équitables.
 
Accueille les paroles de ma bouche, le murmure de mon cœur.
Qu’ils parviennent devant toi, Seigneur, mon rocher, mon défenseur.

AVEC LE PSAUME 36 (37)
 
Fais confiance au Seigneur, agis bien, habite la terre et reste fidèle.
Mets ta joie dans le Seigneur, il comblera les désirs de ton cœur.
Dirige ton chemin vers le Seigneur, fais lui confiance et lui, il agira.
Il fera lever comme le jour ta justice, et ton droit comme le plein midi.
 
Les lèvres du juste redisent la sagesse et sa bouche énonce le droit.
La loi de son Dieu est dans son cœur : il va sans craindre les faux pas.
 
Le Seigneur est le salut pour les justes, leur abri au temps de la détresse.
Le Seigneur les aide et les délivre, car ils cherchent en lui leur refuge.

Avec le psaume 61 (62)
 
Je n’ai mon repos qu’en Dieu seul, oui, mon espoir vient de lui.
Lui seul est mon rocher, mon salut, ma citadelle : je reste inébranlable.
 
Comptez sur lui en tous temps, vous le peuple.
Devant lui, épanchez votre cœur : Dieu est pour nous un refuge.

PSAUME 121
 
Je lève les yeux vers les montagnes : d’où le secours me viendra-t-il ?
Le secours me vient du Seigneur, l’auteur des cieux et de la terre.
 
Qu’il ne laisse pas chanceler ton pied, que ton gardien ne somnole pas !
Non, il ne somnole ni ne dort, le gardien d’Israël
 
Le Seigneur est ton gardien, le Seigneur est ton ombrage, il est à ta droite
De jour, le soleil ne te frappera pas, ni la lune pendant la nuit
 
Le Seigneur te gardera de tout mal, il gardera ta vie.
Le Seigneur gardera tes allées et venues, dès maintenant et pour toujours.

PSAUME DU PELERIN
(Toukaram, mystique hindou)
 
OU que j’aille, tu es le compagnon qui me tient la main et me conduit.
Sur cette route où je chemine, tu es mon seul soutien.
A mes côtés, tu portes mon fardeau. En marchant, si je divague,
Toi, tu me redresses : tu as brisé mes résistances,
O Dieu, tu m’as poussé en avant.
Tous les êtres, tous les hommes, sont devenus mes frères bien-aimés.
Maintenant, ta joie me pénètre et m’entoure,
Je suis comme un enfant qui joue dans une fête.
 
   
PSAUME DU PELERIN

 
Où que j’aille, tu es le compagnon qui me tient par la main et qui me conduit.
Sur cette route, tu portes mon fardeau.
En marchant, si je divague, toi tu me redresses
Tu as brisé mes résistances, tu me pousses en avant.
Tous les êtres, tous les hommes sont devenus mes frères bien-aimés
Maintenant ta joie  me pénètre et m’entoure
Je suis comme un enfant qui joue dans une fête.

CANTIQUE  DE  JONAS
(Jonas 2,2-8)
 
Dans ma détresse, je crie vers le Seigneur et lui me répond ;
Du ventre des enfers, j’appelle, tu écoutes ma voix.
 
Tu m’as jeté au plus profond du cœur des mers et le flot m’a cerné ;
Tes ondes et tes vagues ensemble ont passé sur moi.
 
Et j’ai dit : me voici rejeté de devant tes yeux ;
Pourrai-je revoir encore ton temple saint ?
 
Quand mon âme en moi défaillait, je me souvins du Seigneur ;
Et ma prière parvint jusqu’à toi dans ton temple saint.

 
Comment me séparer de toi ?
(Ps 138 (139) traduit par Stan Rougier)

 
Seigneur, Dieu qui est, tu lis dans mon cœur.
Quand ça va, quand ça ne va pas, tu le sais.
Tu sais où je vais.
Tu sais où je dors.
Tu lis au plus profond de moi.
Tu es le compagnon de toutes mes routes.
Je n’ai pas commencé à parler,
Et déjà tu as compris ce que je voulais dire.
Je suis enveloppé de ta tendresse.
Sur mon épaule, douce et ferme se pose ta main.
Comment ferais-je pour me séparer de toi ?
Ou fuir pour ne plus voir ton visage ?
Je vais au plus haut des cieux, tu es là.
Je descends dans les tombeaux, je t’y retrouve !
Je prends les ailes de l’aube, je m’installe aux extrémités des mers :
Là encore, ta main me conduit,
Cette main si tendrement posée sur moi.
 
 QUE PERSONNE NE S’INQUIETE !
(Véronique Margron)
 
Croyant de toujours ou d’à peine hier,
Croyant sur la pointe des pieds ou faisant partie de ceux qui restent dehors….
Que personne ne s’inquiète : la maison du Christ est spacieuse !
Il n’y a pas d’itinéraire érudit,
Pas de parcours marqué d’embûche et d’épreuve
Pour venir et revenir vers une telle demeure.
Tel est le bonheur de la foi :
Il n’y a pas de condition pour « rentrer » vers le Christ et ses amis
Ou plutôt pour le laisser prendre notre chemin…. »
 
 
JESUS LUMIERE
(Frère Roger de Taizé)
 
Jésus, lumière de nos cœurs,
Depuis ta résurrection, tu viens à nous.
Ou que nous en soyons, toujours tu nous attends.
Et tu nous dis : « Venez à moi, vous qui peinez sous le fardeau,
Vous trouverez l’apaisement. »
 
 
APPRENDS-NOUS A PRIER
(Frère Roger de Taizé)
 
Esprit du Christ ressuscité, Saint Esprit,
Si nous savions ce que nous pouvons te demander pour prier comme il faut !
Mais voilà que les balbutiements de notre prière
Passent par le creuset de notre pauvreté, de notre petite foi.
Alors, toi, le Dieu vivant, tu entres dans notre âme de pauvre
Tu entres dans notre faiblesse et tu lis en nos cœurs nos intentions authentiques.
Et ton Esprit vient au-dedans de nous, il vient exprimer l’inexprimable
A travers d’humbles paroles, et des soupirs et des silences.
Et tu nous dis : Ne te préoccupe de rien, ne t’inquiète pas de ton peu de capacité à prier
Sache-le, dans ton attente priante, j’ai déjà ouvert le chemin
 
FAIS-NOUS ENTENDRE TA VOIX
(Dietrich Bonhöffer)
 
Entourés d’une discrète présence nous prodiguant la vie chaque matin
Nous pouvons en paix et en confiance envisager sereinement demain.
Enveloppés de forces bienveillantes, nous sommes sûrs d’un avenir béni.
Tu veilles, compagnon de nos attentes, toi, visiteur caché de nos vies.
Fais-nous entendre ta voix qui redresse
 Quand nous ployons sous le poids du malheur,
 Et ouvre l’horizon de ta tendresse si crainte et peur font dériver nos cœurs.
Ta parole fasse lever l’aurore de notre humanité transfigurée
En toutes nos opacités éclore un souffle neuf chantant la joie d’aimer.
Sous nos pas fleuriront pour notre terre
Justice e tpaix, amour et vérité,
Et de nos mains des perles de lumière.
 

NOUS AVONS TOUT DANS LE CHRIST
(Ambroise de Milan)
Si tu brûles de fièvre, Il est la source qui rafraîchit.
Si tu es oppressé par tes fautes, Il est la délivrance
Si tu as besoin d’aide, Il est la force
Si tu as peur de la mort, Il est la vie
Si tu désires le ciel, Il est la voie
Si tu fuis les ténèbres, Il est la lumière
Si tu as besoin de nourriture, Il est l’aliment



REPOSE-TOI DE TOUTE TA VIE
(Frère Luc de Taizé)
Viens à moi toi qui ploies sous le fardeau car je suis doux et humble de cœur.
Repose-toi de toute ta vie, abandonne-moi inquiétudes, peines, échecs.
Remets-moi tous ceux que tu portes, proches ou inconnus, amis ou ennemis.
Quelles que soient tes blessures et tes pauvretés,
 Je n’ai pas peur, je n’ai pas honte de toi.
Tu es plus que tes reniements, tes fuites, ta complicité avec le mal.
Je t’attends, tu es ma joie pour toujours.
Accueille ma paix, j’ouvre en toi la source du pardon.
Tu ne seras pas vaincu par la violence, tu ne seras jamais seul.
Tu seras la demeure de Dieu, tu permettras à la vie de passer.
 
  
AU JOUR D’ANGOISSE
 
Seigneur ? Lorsque mon cœur lourd, noyé dans l’obscurité,
A tout oublié d e ta lumière,
Fais qu’une aile légère et silencieuse
Glisse sous la lourde porte de l’angoisse.
Oui, fais jaillir un rayon de ta grâce
Pour que les mots de louange renaissent à mes lèvres
Dans un goût de liberté retrouvée.
 
 
PERE, TU ES TRES BON
(Prière eucharistique pour enfants)
 
Dieu notre Père nous sommes devant toi pour te fêter
Pour t’acclamer et te dire l’émerveillement de notre cœur.
Sois loué pour ce qui est beau dans ce monde
Et pour la joie que tu mets en nous
Sois loué pour la lumière du jour
Et pour ta   parole qui nous éclaire
Sois loué pour la terre et les hommes qui l’habitent
Sois loué pour la vie qui nous vient de toi
Oui, Père, tu es très bon, tu nous aimes
Et tu fais pour nous d es merveilles
Béni soit ton nom.
 
CHEMIN DE PAQUES
(Père Christian de Chergé)
 
Quand la nuit est là, quand la lumière n’a pas de nom en dehors de la foi,
Dieu de toute aurore, avec ton Fils en agonie, nous voulons Te bénir encore.
 
Quand la blessure est là, quand la vie n’a pas de nom en dehors de ta volonté,
Dieu affrontant toute mort avec le Fils blessé à jamais,
 Nous voulons Te glorifier encore
 
Quand la lutte est là, quand la victoire n’a pas de nom en dehors de l’amour,
Dieu toujours plus fort, avec le Fils héritier de nos morts,
Nous voulons t’adorer encore.
 
VIENS ROULER LA PIERRE
(Francine Carillo)
 
Je suis de glaise, Tu es de souffle
Je suis de cendre, Tu es de braise
Je suis de miettes, Tu es de pain
Je suis de larmes, Tu es de source
Je suis d’impasses, Tu es de chemin
Je suis d’absence, Tu es de veille
Je suis de houle, Tu es de paix
 
Viens rouler la pierre de mes enfermements
Que ta vie enfin traverse de Toi à moi !
 
MISERICORDE EST TON NOM
(A. Besnard)
 
Du fond de l’abîme, le mien et celui de tous mes frères
Je crie vers toi, Seigneur, Père !
Misère, je suis, Miséricorde est ton nom !
Dans l’attente de toi, aide-moi à reconnaître tes passages
Ouvre n moi une capacité d’écoute
Miséricorde est ton nom !
 
Tout mon désir est devant toi
Guéris mon regard, ouvre mes oreilles
Rends la parole à mes lèvres muettes
Miséricorde est ton nom !
 
Je sens toute ma pauvreté, tu connais ma misère
Et pourtant tu m’appelles
Ta fidélité est ma source, en elle est ma force et ma joie
Miséricorde est ton nom !
 
Jésus, je sais que je peux compter sur toi
Viens me prendre par la main pour me guider vers toi
Notre père, que ton règne vienne
Miséricorde es ton nom.
 
Toi qui es en moi
(André Favreaux)
 
Toi qui es en moi et que je ne sais comment nommer,
Toi qui m’enveloppes de tendresse et de silence,
Toi qui habites en chacun, même le plus abimé ou le plus ignoble !
Quand je me sens faible ou démuni, que je me rappelle ta présence !
Quand j’en ai plein le dos, apprends-moi à partager ce qui me pèse !
Quand mes jambes sont lourdes, apprends-moi à m’arrêter et alléger la monture !
Quand la digestion est difficile, apprends-moi à mâcher et savourer le quotidien !
Quand je suis pris aux entrailles, apprends-moi à nommer et gérer mes émotions !
Quand la tête me fait mal, libère mon esprit de la crainte et de l’angoisse !
Quand mon cœur saigne, place sur mon chemin un messager de l’espoir !
Quand mon corps sera meurtri ou blessé, ravive en moi l’amour et la foi !
Et quand les forces m’abandonneront, que je sache me reposer en toi !
 

 
VIENS, SEIGNEUR
(Anonyme)
 
Quand le jour se fait lourd des ombres du passé et des craintes du lendemain
Donne-nous Seigneur, la clarté du regard sur le présent.
Quand l’esprit ressasse les fêlures d’hier et redoute les blessures à venir,
Décentre-nous, Seigneur, pour goûter le don de ta présence.
Que l’aujourd’hui lui-même prenne sa pleine mesure, sa juste mesure,
Celle d’un souffle et d’un infini, empli de Toi et tendu vers ton jour.
Que le cœur demeure éveillé et les sens en prière
Viens Seigneur. Amen
 
SOIS SANS CRAINTE !
(Marie-Hélène Manent)
 
« Sois sans crainte ! »
Comment cela pourrait-il être ?
Dès le matin, ma chair et mon cœur crient, l’incertitude, le doute et la peur m’habitent
La solitude est ma seule compagne !
Mais au cœur des ténèbres une petite lumière : quelqu’un frappe et vient à ma rencontre
Ce n’est pas un rêve : quelqu’un me regarde avec bienveillance
Un parfum de bonté m’enveloppe.
J’ose ouvrir les yeux, j’ose me laisser toucher. Une voix douce parvient à mes oreilles :
« Sois sans crainte, ose la confiance, accepte la main offerte pour traverser le gué ! »
Tout à coup apaisée, mon âme s’éveille et chante, la vie m’appelle encore à tisser du temps
Du neuf jaillit en moi…..
Et si c’était cela l’Espérance ?
 
 
ACTION DE GRACES
(Eglise luthérienne danoise)
 
Père céleste, notre espérance et notre refuge,
Nous te rendons grâce pour la foi et l’espérance
En un ciel nouveau, en une terre nouvelle,
Où tu seras tout en tous.
Nous te rendons grâce pour le salut déjà présent en notre Seigneur Jésus-Christ
Et pour la communion au salut à laquelle tu nous appelles
Et pour laquelle tu nous envoies.
Guide-nous par ton Saint Esprit
Lorsque nous prions pour notre vie et notre monde ;
 
 
J’AI SOIF DE TOI !
(Mère Térésa)
« Voici, je me tiens à la porte et je frappe ! »
C’est vrai ! Je me tiens à la porte de ton cœur jour et nuit.
Même quand tu ne m’écoutes pas, même quand tu doutes que ce  puisse être moi,
C’est moi qui suis là.
J’attends le moindre petit signe de réponse de ta part, le plus léger murmure d’invitation
Qui me permettra d’entrer en toi.
Je veux que tu saches que chaque fois que tu m’inviteras, je vais réellement venir.
Je serai toujours là sans faute
Silencieux et invisible, je viens avec l’infini pouvoir de mon amour
Je viens apportant tous les dons de l’Esprit Saint.
Je viens avec ma miséricorde, avec mon désir de te pardonner, de te guérir,
Avec tout l’amour que j’ai pour toi,
Un amour au-delà de toute compréhension,
Un amour où chaque battement du cœur est celui que j’ai reçu du Père même.
Comme le Père m’a aimé, moi je vous ai aimés.
Je viens, assoiffé de te consoler, de te donner ma force, de te relever,
De t’unir à moi, dans toutes mes blessures.
Je vais t’apporter ma lumière
Je viens écarter les ténèbres et outs les doutes de ton cœur.
Je viens avec ma grâce pour toucher ton cœur et transformer ta vie.
 

Confiance

JE  SUIS  LA
(J.D.Freeman)
 
Tu peux ne pas me voir,
Pourtant je suis la lumière qui te permet de voir.
Tu peux ne pas m’entendre,
Pourtant je suis la voix qui parle pour toi.
Tu peux ne pas être sensible à moi,
Pourtant je suis la force qui s’exprime par tes mains.
Sans cesse je suis à l’ouvrage,
Même si tu ne comprends pas comment.
Sans cesse je suis à l’ouvrage,
Même si tu ne sais pas pourquoi.
 
Je ne suis pas vision étrange.
Je ne suis pas que mystères….
Pourtant, je suis là. J’entends. Je réponds.
Quand tu as besoin de moi, je suis là.
Même lorsque tu me renies, je suis là.
Même lorsque tu es éperdu de solitude, je suis là.
Lorsque tu as peur, je suis là.
Lorsque tu souffres, je suis là.
Je suis là lorsque tu pries,
Et je suis là aussi lorsque tu ne pries pas.
Je suis en toi et tu es en moi….
Tu peux ne pas me trouver, je te trouve.
Même si ta foi en moi vacille,
Ma foi en toi jamais ne faiblit, parce que je t’aime.
O bien-aimé, je suis là.
 
DIS-MOI
(St Augustin)
 
Je voudrais tellement déverrouiller la porte de ma prison
Dont je serre moi-même la clef !
Donne-moi le courage de sortir de moi-même.
Dis-moi que tout est possible à celui qui croit.
Dis-moi que je peux encore guérir, dans la lumière de ton regard et de ta parole.
  
 
O JESUS, SOIS LA PIROGUE…
(Prière mélanésienne)
 
O Jésus, sois la pirogue qui me porte sur la mer de la vie,
Sois la pagaie qui me maintient dans le bon cap,
Sois le balancier qui me soutient lors des grandes épreuves.
Que ton Esprit soit la voile qui me pousse à travers chaque jour.
Fortifie mon corps pour que je puisse pagayer avec confiance
Dans le voyage de la vie.
 
 CHRIST N’A QUE NOS MAINS
(Texte anonyme du 14ème siècle)
 
Christ n’a pas de mains, il n’a que nos mains pour faire son travail aujourd’hui.
Christ n’a pas de pieds, il n’a que nos pieds pour conduire les hommes sur son chemin.
Christ n’a pas de lèvres, il n’a que nos lèvres pour parler de lui aux hommes.
Christ n’a pas d’aide, il n’a que notre aide pour mettre les hommes de son côté.
Nous sommes la seule bible que le peuple lit encore.
Nous sommes le dernier message de Dieu écrit en actes et en paroles.
 
 
VIENS SUR MON CŒUR
(Marguerite-Anne Héron)
 
Seigneur, ouvre grand tes bras que je m’y jette.
Ecoute-moi, accueille-moi, console-moi.
 
J’ai entendu des voix maugréer contre moi ; c’était moi-même qui murmurais.
J’ai reçu des coups, des blessures ; c’était moi-même qui me battais.
Mon cœur hurlait, saignait ; c’était moi-même qui l’avais blessé.
J’étais fermée et malheureuse ; c’était sur moi-même que je pleurais.
 
Et toi tu m’as dit : « Ma toute aimée, mon enfant, je ne veux plus que tu te fasses du mal ; viens sur mon cœur transpercé pour toi,
Viens dans ma paume ouverte pour toi,
Je suis là, ne crains pas….
J’ai déjà ouvert mes bras sur la croix pour toi.
Je serai toujours avec toi. »
 
PRIERE D’UN PELERIN
(J. Musset)
 
Dieu, invisible pèlerin de l’aventure humaine
Et secrète présence à l’histoire de chacun,
Compagnon fidèle des sentiers où nous cheminons souvent obscurément.
 
Mets en nous le souffle nécessaire pour prendre ou reprendre la route,
Oser croire qu’il est toujours une issue, surmonter la crainte de nous perdre,
Tenter contre toute espérance la traversée de la nuit !
Et rappelle-nous sans cesse l’essentielle vérité : le royaume intérieur,
Le trésor caché se découvrent seulement ….en marchant.
 
Partis vers l’inconnu, répondant à un appel intime, ils nous précèdent
Les pèlerins de tous les temps, emplis de la foi qui bouscule les montagnes,
Patients et passionnés.
Nous qui sommes en route aujourd’hui, obéissons, comme eux, à la Parole
Qui nous tire en avant, simples mots dont la vérité s’éclaire
Dans l’aventure du chemin : plus loin, plus avant, plus profond…
 
 
DANS LA MAIN DE DIEU
(Minnie Mouise Haskins)
 
Je dis à l’homme qui gardait l’entrée de l’année :
« Donne-moi une lumière pour trouver mon chemin à travers l’inconnu. »
Et il me répondit :
« Entre dans les ténèbres et mets ta main dans la main de Dieu.
Cela sera pour toi plus utile qu’une lumière
Et plus sûr qu’un chemin familier. »
Alors je me mis en route
Et trouvant la main de Dieu,
Marchai joyeusement au cœur de la nuit.
 
  
JESUS  EST  CHARGE  DE  SA  CROIX
(J.P. Dubois-Dumée)
 
Nous avons tous, Seigneur, des fardeaux à porter.
Cette maladie qui nous frappe, lèpre ou cancer,
Pourquoi, pourquoi, Seigneur ?
Cet enfant handicapé, ce débile mental profond,
Pourquoi, pourquoi, Seigneur ?
Toutes les injustices qui nous brisent, nous révoltent :
Le chômage et la misère, la guerre et la violence,
La dictature et l’exil, les privations et la faim ;
Nous sommes écrasés sous leurs poids,
Pourquoi, pourquoi, Seigneur ?
Aide-nous, Seigneur, à porter nos croix,
Comme tu as porté nos croix.
Et nos croix deviendront des actes d’amour
Elles nous feront participer à la rédemption.
Alors tout s’éclaire, Seigneur, au milieu de l’obscurité,
Tout prend un sens au milieu de l’absurdité.
Que ta croix, Seigneur, soit notre lumière, notre prière.
O  TRINITE  UNE
(anonyme-Xème  siècle)
O Trinité Une, Père, Fils, Saint-Esprit,
Qui êtes en toutes choses,
Qui étiez éternellement avant toutes choses,
Qui serez quand toutes choses ne seront plus,
Je remets mon âme entre vos mains
Afin que vous en soyez le gardien,
Nuit et jour, à toute heure, à tout instant.
 
O dieu fort, o Dieu béni dans tous les siècles,
Dieu de toute créature,
Trinité Sainte,
Soyez toujours mon refuge.
 
T’OFFRIR MA VOIX
(Pierre Eliane, frère carme)
Mon Dieu, source sans fond de mon désir profond,
Je laisse couler mon cœur en toi.
Je viens t’offrir ma prière,
De pauvres mots, ma foi,
Pour qu’enfin le silence efface tous nos bruits
Et que souffle l’Esprit à chaque instant sur nos vies.
 
JE NE SAIS PAS OÙ JE VAIS
(Thomas Merton)
Seigneur, mon Dieu, je ne sais pas où je vais, je ne vois pas la route devant moi,
Je ne peux pas prévoir avec certitude où elle aboutira.
Je ne me connais pas vraiment moi-même, et, si je crois suivre ta volonté,
Cela ne veut pas dire qu’en fait je m’y conforme.
Je crois cependant que mon désir de te plaire, te plait.
J’espère avoir ce désir au cœur en tout ce que je fais,
Et ne jamais rien faire à l’avenir sans ce désir.
Je sais que tu me conduiras sur la bonne route, même si je ne la connais pas.
Je te ferai donc toujours confiance, même quand j’aurai l’impression d’être perdu et que je marche à l’ombre de la mort.
Je n’aurai aucune crainte car tu es toujours avec moi
Et jamais tu ne me laisseras seul dans le péril.
 
  
VIENS CHEZ MOI
(Jean Debruyne)
 
Seigneur, si tu passes par là, viens chez moi, entre donc.
Mais il vaut mieux que tu le saches : tu trouveras sûrement ma porte fermée.
J’ai toujours peur alors je mets le verrou.
Mais toi, tu sais bien comment entrer, surtout quand ma porte est fermée.
Tu arrives à passer même quand il n’y a pas de porte.
J’aime mieux te dire, Seigneur, si tu viens chez moi,
Tu ne trouveras pas grand-chose.
Si tu veux l’amour, il vaudrait mieux que tu en amènes.
Tu sais, mon amour à moi, il est plutôt rassis
Ce serait mieux que tu en apportes du frais.
Emballe le bien en le transportant, c’est si fragile l’amour !
Si tu avais aussi un peu d’espérance, de la vivace, de celle de ton jardin,
Ce serait bien d’en prendre un bouquet.
J’en ai tant besoin pour fleurir mon regard.
Et si encore, tu avais un peu de foi pour moi, rien qu’un peu,
Pas plus gros qu’un grain de moutarde,
Je déplacerai les montagnes.

T’ATTENDRE
(Frère Roger de Taizé)
 
T’attendre….toi le Dieu vivant quand notre cœur en vient à nous condamner.
Tu es là, tellement plus grand que notre cœur
Et tu ne veux jamais la souffrance humaine.
Ta présence, c’est ta confiance déposée en nous, c’est aussi le pardon.
Tu oublies ce qui est en arrière de nous
Pour que nous nous tournions vers un devenir,
Pour être créateurs avec toi.
T’attendre, de jour et de nuit, c’est laisser s’élargir notre cœur.
 
 ME VOICI DEVANT TOI
(Soeur Emmanuelle)
 
Seigneur, me voici devant toi
Avec les hommes et les femmes
Qui me ressemblent
Comme des frères et des sœurs.
Avec tous ceux qui voudraient bien s’en sortir
Mais qui n’en sortent pas…
Avec tous ceux qui n’arrivent pas à résister au mal,
Qui volent et qui tuent,
Tous ceux qui ont perdu la foi,
L’espérance et la charité…
Et qui en souffrent.
Seigneur, tu nous regardes encore
De ce regard d’amour que tu as jeté
Sur le brigand pendu près de toi.
Seigneur, je nous confie à toi,
Car je suis sûre de toi
Je suis sûre que tu nous sauves
Et qu’à chacun de nous
Tu vas dire le jour de notre mort :
« Tu seras ce soir avec moi dans le paradis ».
Car il y aura un soir
Où tu nous revêtiras de toi.
 
Prier avec le peuple de Dieu
(Elisabeth Marshall)
 
Seigneur, comme le peuple d’Israël au désert, je sais que tu m’accompagnes
A chaque étape de ma vie. Je me souviens aujourd’hui du chemin parcouru.
Je te rends grâce pour toutes ces fois où tu m’as libérée et consolée,
Ces jours où tu m’as permis de repartir et où tu m’as relevée.
En toi, je mets à nouveau ma confiance pour les jours à venir.
Je sais que demain encore tu seras sur la route avec moi.
Seigneur, je marcherai dans tes pas et tu me guideras.
 
  
Le chemin du pardon
(Michel Rondet)
 
Seigneur, me voici devant toi, toi le Christ mort sur la croix
Qui as porté nos souffrances, qui t’es chargé de nos douleurs.
Tu es le créateur qui est venu en ce monde pour partager notre condition
Me voici devant toi avec tout mon fardeau de ténèbres.
Je le remets à ta lumière, à ton amour sans limites
Que tu as pour moi et pour l’humanité entière.
Seigneur, je viens vers toi en toute confiance, sûr d’être pardonné et sauvé.
 
 
Comme un arbre….
(Bernadette Rabréaude)
 
Comme un arbre, laisser courir en moi la vie jusqu’au bout de mes branches.
Comme un arbre, plonger mes racines au plus profond de mon humanité,
Aussi loin, aussi bas que moi-même, sans craindre les pierres,
La roche dure, les creux immenses et vides.
Comme un arbre, m’élancer bien droit de tout mon être,
Vers toi, Seigneur, plus haut que moi-même,
De toutes mes branches tordues, cassées ou trop courtes.
Comme un arbre, m’émerveiller de toi, mon arbre-frère,
Qui me laisse l’espace et le temps.
Comme un arbre, un tout petit arbre de la forêt immense.


SI…..
(Maurice Bellet)
Si vous vous sentez nul et lamentable,
Avec une vie morne devant vous ou une vie ratée derrière vous,
N’en croyez rien !
Car même si c’est vrai, ce n’est pas la vérité,
La vérité de vous-même.
Combien de fois a-t-on vu des gens réputés médiocres ou incapables se révéler,
Quand l’évènement le leur a offert, capables, efficaces, généreux, héroïques ?
Ne vous mettez pas vous-même à la poubelle !
Si vous croyez en Dieu, sachez que croire en Dieu est croire qu’il vous est donné de vivre
Et que ce don vous justifie et qu’à partir de là,
Vous saurez bien donner le fruit qui est le vôtre.
 
Si vous êtes vieux, usé, las, déprimé, sans goût et sans vigueur,
Malade sans espoir de guérir, blessé dans votre chair, dans votre âme,
Quelle autre issue que l’amertume ou la glissade vers le néant ?
Mais il se rencontre aussi des gens ainsi navrés et qui sont pourtant paix et joie
Pour eux-mêmes et pour d’autres. Comment font-ils ?
Quelle source ont-ils découverte qui donne cette eau pure ?
Ils sont si pauvres que leur parole ou leur sourire est un trésor.
Mystérieusement, ils aiment la vie. Ils l’aiment par-delà ce que nous avons fait de nos vies, comme le don de cette présence que la mort même ne détruit pas. Ils sont déjà sur l’autre rive du fleuve éternité.
  
PRIERE  DU  SOIR
(Monique Lorrain)
 ME VOICI devant toi, Seigneur.
Tu me connais, tu as été avec moi tout au long de ce jour. Je n’ai rien à te cacher
J’arrive comme je suis, ce soir : fatigué ou content, fortifié ou découragé,
En colère ou émerveillé.
 MERCI pour le don de cette journée.
Dans les joies comme dans les difficultés, tu étais là.
Ouvre mes yeux que je voie les merveilles de ton Amour.
Je rends grâce pour tout le travail de Dieu dont j’ai été témoin aujourd’hui.
 Bénis le Seigneur, n’oublie aucun de ses bienfaits (Ps 103)
 PARDON pour toutes les fois où je me suis fermé aux mouvements de vie,
Où j’ai consenti aux forces de mort.
 Même là ta main me conduit, ta droite me saisit (Ps 139)
 JE M’ABANDONNE avec confiance dans les bras miséricordieux de Dieu
 Rends-moi la joie d’être sauvé (Ps 51)
 DEMAIN : de jour en jour, je vois mieux la grâce dont j’ai besoin
Pour me laisser davantage conduire par toi.
Cette grâce, je te la demande pour demain, avec la confiance d’un enfant.
Je te confie aussi tous ceux que je vais rencontrer demain,
Le travail que j’aurai à faire.
Seigneur, n’arrête pas l’œuvre de tes mains (Ps 138)
  
Jésus le Christ, Sauveur de toute vie, tu souffres avec ceux qui connaissent l’épreuve et toujours tu accueilles qui dépose en toi ses propres fardeaux.
Frère Roger, de Taizé
 
A DIEU QUI PARLE ET QUI SE TAIT
(Kierkegard)
 
Ne nous laisse jamais oublier que tu parles aussi quand tu te tais.
Donne-nous d’avoir cette confiance, quand nous attendons ta venue,
Que tu te tais par amour, comme tu parles par amour.
Que tu te taises ou que tu parles, tu es toujours le même Père
Le même cœur paternel ; tu nous guides par ta voix
Ou tu nous élèves par ton silence.
  
DE LA PEUR A LA GRACE
(Henry Nouwen)
  
Seigneur, dans mon agitation intérieure incessante,
Il me vient une pensée encourageante.
Peut-être agis-tu en moi d’une manière que je ne suis pas encore en mesure de percevoir ni de comprendre.
Mon esprit ne reste pas tourné vers toi
Mon cœur n’arrive pas à rester centré sur toi
Il me semble que tu es absent, que tu me laisses seul
Mais je m’accroche à toi dans la foi
Je crois que ton Esprit m’atteint au plus profond,
Au-delà de ce que je peux sentir ou penser.
 
  
LA PAIX QUE TU ME DONNES
 La paix que tu me donnes ne m’épargne pas la vie
Elle n’arrête pas les vagues, ni n’arrête la pluie
La paix que tu me donnes découvre à mon cœur
Le chemin de la vraie vie.
 
La paix que tu donnes ne met pas à l’abri
Des coups de feu, des projectiles,
La paix que tu donnes m’habille de courage
Pour oser sortir la nuit.
 
La paix que tu me donnes ne m’enlève pas
L’écharde du pied ou le poids de mon péché
La paix que tu m’offres me donne de marcher même chargé.
 
La paix que tu m’offres ne fait pas revenir
Les amis, les parents depuis longtemps partis,
La paix que tu me donnes m’ouvre sur l’avenir.
 
La paix que tu me donnes ne m’enferme pas
Dans un lieu ou une chapelle
La paix que tu me donnes fait tomber tous les murs
Pour rencontrer mes frères même les plus durs 
 
La paix que tu m’offres ne fait pas fuir ma peur
Et n’efface pas non plus toutes mes erreurs
La paix que tu m’offres ouvre grand mon cœur
A la toute puissance de ton Amour.
 
La paix soit avec vous
Sa paix soit entre nous !
 
 
EN TOI NOTRE CONFIANCE
(Auteur inconnu)
 
De toi Seigneur, de toi vient notre espoir
Quand nos jours sont obscurcis et que notre existence est déchirée
De toi, Seigneur, de toi vient notre lumière
Quand nous traversons les sombres vallées où l’amour nous est ôté
De toi, Seigneur, vient notre espérance
Quand le deuil nous ploie avec son fardeau de larmes et d’absence.
 
En toi, Seigneur, notre confiance !
Notre misère et notre peine, tu les vois et tu les prends sur toi
En toi, Seigneur, notre confiance
Jamais tu ne nous abandonnes à la nuit et aux séparations.
  
LA VIE EN DIEU
(Charles Journet)
 
C’est cela la vie en Dieu : être sous son regard
Qui ne cesse de tomber sur nous avec amour
Même aux moments où tout est impuissance en nous.
Donnez-lui toutes ces pauvres choses quotidiennes sans tension
En restant très accueillant et disponible intérieurement
Et en lui laissant faire ce qu’il veut en vous.